Que demandons-nous au juste?

  • Nous demandons au gouvernement de procéder dans les meilleurs délais à une révision de la Loi sur l’équité salariale.
  • Nous demandons que soient versés rétroactivement et à la date de l’événement discriminatoire tous les ajustements salariaux qui sont dus. Parce que les femmes lésées ont suffisamment attendu.
  • Nous demandons que les personnes salariées jouissent d’un rôle décisionnel, notamment lors des évaluations du maintien. Ce qui n’est pas le cas actuellement.
  • Nous demandons que la CNESST dispose de l’information nécessaire et complète pour s’assurer de l’application de la Loi de manière conforme. Il est ici question de la déclaration de l’employeur, qui souffre de lacunes importantes et qui ne permet pas à la CNESST d’avoir un portrait juste de la situation.
  • Nous demandons aussi au gouvernement de doter la CNESST des ressources humaines et financières suffisantes pour lui permettre de s’acquitter correctement de son mandat, qui est celui de faire respecter la Loi.

Est-ce une action qui s’inscrit dans une stratégie de négociations?

Non!

  • C’est une question de société qui va bien au-delà des organisations syndicales.
  • C’est une question qui touche toutes les femmes du Québec, sans exception, qu’elles soient syndiquées ou non, qu’elles travaillent dans le secteur public ou non.
  • L’équité salariale n’est pas un caprice, c’est un droit découlant de la Loi.

Pourquoi est-il important de faire pression sur le gouvernement?

  • Pour que cesse la discrimination systémique dont sont encore victimes les femmes au Québec.
  • Parce qu’après tant d’années, l’écart entre le salaire horaire moyen entre les femmes et les hommes est encore supérieur à 10 %.
  • Parce que l’écart initial qui existait avant l’entrée en vigueur de la Loi en 1997 n’a été réduit que de 5,8 % en 23 ans. L’équivalent de 0,2 % par année.
  • Parce qu’à ce rythme, il faudrait attendre encore 40, voire 50 ans, avant de voir complètement disparaître cet écart.
  • Parce que la Loi n’a pas donné sa pleine mesure et qu’elle doit être revue et corrigée.

Quels objectifs visez-vous avec cette campagne?

  • Que le plus grand nombre possible de personnes au Québec soit sensibilisé.
  • Que le plus grand nombre de personnes signe la pétition.
  • Que l’on partage largement le lien vers la pétition qui pourra être signée électroniquement sur le site de l’Assemblée nationale.
  • Que l’information concernant l’équité salariale soit partagée entre amis, parents, collègues.
  • Que les capsules vidéo soient largement partagées entre amis, parents, collègues.
  • Que toutes les personnes qui sont sensibles à la question de l’équité salariale se joignent au mouvement.
  • Que la pression populaire et citoyenne fasse en sorte que le gouvernement s’engage formellement et rapidement à revoir la Loi pour régler les problèmes une fois pour toutes, dès la prochaine session parlementaire.

Des capsules vidéo, pourquoi?

  • Pour rappeler l’importance que nous devons accorder, comme société, à l’équité salariale.
  • Sophie Prégent, Marie Turgeon et Louise Richer, des femmes très connues et très appréciées par le grand public, en témoignent, chacune à leur façon.

Pourquoi doit-on revoir la Loi sur l’équité salariale?

  • Parce que le projet de loi n° 10, devenue la loi n° 4, qui a été adoptée au printemps 2019, n’a pas réglé les problèmes de fond.
  • Parce que des milliers de femmes qui ont porté plainte en 2010 et 2015 ne pourront pas recevoir la pleine correction de l’équité salariale et doivent encore attendre pour récupérer les sommes qui leur sont dues.
  • Parce qu’il faut qu’un exercice méticuleux et complet soit fait pour corriger les lacunes, ce qui ne fonctionne pas.
  • Parce qu’il faut donner à la CNESST les outils et les moyens pour qu’elle puisse appliquer la Loi.
  • Parce qu’il faut ajouter des dents à la Loi pour qu’elle soit respectée et donne sa pleine mesure.

De nombreux employeurs n’ont toujours pas réalisé leurs obligations en matière d’équité salariale. Est-ce vrai?

  • Malheureusement oui, même si la Loi sur l’équité salariale s’applique aux entreprises qui comptent 10 employés ou plus.
  • Sur l’ensemble des secteurs d’activités économiques recensés au Québec, la première évaluation du maintien, celle qui compte, n’a été complétée en moyenne qu’à hauteur de 69,2 %.
  • Après 23 ans, 30 % des secteurs n’ont toujours rien fait malgré la Loi.
  • Les femmes sont pourtant en droit de s’attendre à ce qu’il n’y ait plus de discrimination systémique basée sur le sexe, et ce, partout, dans tous les domaines économiques, dans toutes les sphères d’activité.
  • Les femmes sont en droit de s’attendre à ce qu’on respecte la Loi.