Le législateur québécois a affirmé sa volonté d’éliminer la discrimination salariale systémique envers les femmes. Néanmoins, plusieurs études récentes démontrent que des écarts salariaux considérables persistent entre les femmes et les hommes au Québec.

« Peu importe la variable selon laquelle on étudie la progression des taux horaires, l’écart demeure presque toujours au désavantage des femmes. Plus particulièrement, l’écart salarial entre les hommes et les femmes, présent dès l’entrée sur le marché du travail, augmente en fonction de l’âge des personnes salariées […] L’écart salarial entre les hommes et les femmes est présent dans tous les secteurs d’activité et dans les entreprises de toute taille. » (Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (2019). La Loi sur l’équité salariale : un apport indéniable pour contrer la discrimination salariale : rapport du ministre 2019 sur la mise en œuvre de la Loi sur l’équité salariale (mai), 120 p.)

Les effets positifs de la Loi sur l’équité salariale

Malgré ces écarts persistants, la Loi a bel et bien eu des effets positifs directs, notamment dans les secteurs public et parapublic.

  • En 2006, le personnel du secteur parapublic a obtenu un rattrapage salarial de 630 millions de dollars au terme des travaux du comité paritaire d’équité salariale, des travaux auxquelles la CSQ a activement pris part. L’ajustement touchait environ 140 catégories d’emploi et représentait un ajustement moyen de 6,30 %.
  • Toujours dans les secteurs public et parapublic, près de 326 000 personnes ont reçu des ajustements salariaux de l’ordre de 2,94 % à 13,65 %.
  • Deux autres programmes majeurs d’équité salariale dans ces deux secteurs ont permis d’apporter des correctifs de 4,16 % et de 6,49 % à plus de 450 000 personnes salariées au terme des exercices initiaux d’équité salariale, selon la CNESST (La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) est responsable de l’application de la Loi).