Naissance de la Loi sur l’équité salariale
Dès 1975, le Québec reconnait le principe du salaire égal pour un travail équivalent en l’enchâssant dans la Charte des droits et libertés de la personne. Le mécanisme de plaintes prévu dans la Charte se révèle cependant inadéquat et limite l’accès aux recours.
Devant ce constat, des groupes de femmes, des organisations syndicales (dont la CSQ) et des organismes gouvernementaux se mobilisent pour former, en 1989, la Coalition québécoise en faveur de l’équité salariale. Cette coalition revendique l’adoption d’une loi pour corriger la discrimination salariale systémique envers les femmes.
En 1995, un évènement portera à l’avant-scène les revendications des femmes en la matière, soit la marche Du pain et des roses. Chapeautée par la Fédération des femmes du Québec, la marche rassemble 800 participantes et jouit d’une forte couverture médiatique. Le regroupement milite lui aussi pour l’adoption d’une loi sur l’équité salariale.
Cette mobilisation remarquable portera ses fruits, puisqu’en 1996, l’Assemblée nationale adoptera à l’unanimité la Loi sur l’équité salariale.